Dépasser les préjugés : 3 Idées Reçues sur la formation de pilote de ligne

Avez-vous déjà rêvé de voler et devenir pilote de ligne ? Si tel est le cas, vous vous êtes peut-être intéressé(e) aux différentes formations pour y parvenir et êtes tombés sur des informations plus ou moins contradictoires.

Certaines données peuvent faire peur et dissuader certains d’atteindre leur rêve.

C’est pourquoi dans cet article, nous allons dissiper trois idées reçues à propos des formations et du métier de pilote de ligne.

Idée reçue n°1 : Pour devenir pilote de ligne, il faut un excellent niveau en mathématiques

L’un des principaux préjugés à propos de la formation de pilote de ligne, en plus de l’exigence de la vision parfaite (cf notre article à ce sujet), concerne le niveau de mathématiques requis. 

Bien que les mathématiques soient essentielles dans le cursus de formation, le niveau attendu n’est pas aussi intimidant qu’il peut paraître.

L’arrivée de nouvelles technologies facilite grandement les calculs, le primordial est donc de comprendre les principes mathématiques et de savoir les appliquer afin de résoudre le problème posé.

Bien entendu, les exigences peuvent varier selon les écoles, mais en règle générale vous n’aurez pas besoin d’un niveau exceptionnel pour intégrer une formation.

Néanmoins, il est bon de noter que pour les programmes très sélectifs, comme les Cadets d’Air France (lire notre article sur la préparation aux sélections) ou l’ENAC, un niveau plus élevé peut accroître vos chances de réussite.

Idée reçue n°2 : La formation de pilote, un nombre d’années d’études interminable

On entend régulièrement que le métier de pilote de ligne demande un grand nombre d’années d’études en raison de la complexité du métier. Cela est pourtant bien loin de la réalité: une formation complète dure en moyenne 2 ans !

Tout dépendra évidemment de la licence que vous visez, mais pour devenir pilote de ligne, il vous faudra suivre une formation complète comprenant à la fois l’ATPL théorique et pratique.

Si votre intention n’est de piloter qu’à des fins de loisir, cela ne nécessitera pas de cursus aussi approfondi, vous pourrez viser simplement la licence de Pilote Privé (PPL).

Bien que nombreux sont ceux ayant fait d’autres études avant de se lancer dans la formation de pilote, il est possible d’intégrer une école à la sortie du lycée, avec un niveau baccalauréat.

Idée reçue n°3 : Le Copilote n’est que l’assistant du Commandant de Bord

La dernière idée reçue que nous allons casser n’est pas des moindres, c’est la considération du copilote comme simple assistant du commandant de bord dans l’imaginaire collectif.

Et pourtant, c’est une forte simplification des choses qui est loin de refléter la réalité.

En réalité, les First Officers (autrement dit Officiers Pilote de Ligne, ou Copilote) jouent un rôle crucial et partagent la responsabilité des commandes, de la gestion du vol, ainsi que de sa sécurité avec le Commandant de Bord.

Il est essentiel de souligner que le Copilote endosse le rôle de Pilot Monitoring (PM), tout autant que celui de Pilot Flying (PF). Cette distinction est fondamentale pour assurer un vol sans encombre, grâce à leur étroite collaboration.

Le PM, supervise l’environnement de vol, surveille les instruments et communique avec les contrôleurs de la circulation aérienne, tandis que le Pilot Flying est en charge des commandes physiques de l’appareil. Cette répartition des tâches garantit une bonne exécution des procédures et contribue à la sécurité globale du vol. Le commandant de bord ou le copilote inverse ces rôles d’un vol à l’autre et d’un commun accord.

À travers ces divers exemples, nous souhaitions illustrer le fait qu’il est important de ne pas se fier à tout ce que l’on peut lire, et qu’il est utile de remettre en question les préjugés qui entourent le métier de pilote de ligne et le chemin pour y arriver. En brisant ces idées reçues, vous pourrez envisager plus sereinement de vous lancer dans une formation pour devenir pilote de ligne et ainsi poursuivre votre rêve.